Aujourd'hui, je me suis posé une question: quel est exactement mon but en écrivant et en publiant mon blog? Au début, la question me paraissait plutôt stupide. Mais à la réflexion, ces pensées «stupides», et donnons-leur un nom plus respectable: des questions philosophiques, sont fondamentales, et nous éviterions bien des erreurs malheureuses si nous consacrions un peu de notre temps à y répondre, au lieu d'agir (dans ce cas, écrire le blog) ou ne pas agir (ne pas écrire le blog). Vous ai-je rappelé: "Etre ou ne pas être"? Alors, je suis passé de cette question à des questions telles que "Pourquoi faire quoi que ce soit?" et "Pourquoi est-ce que je vis?"
J'écris ce blog à la fois pour moi et pour vous:
Tout d'abord, chers lecteurs, sachez que lorsque j'ai écrit ce billet, comme tous les autres articles du blog, j'ai pensé aussi bien à moi qu'à vous. Je n'écris que des questions qu'il semble que si je me les pose, il y a de fortes chances que beaucoup d'entre vous se les posent, même si vous n'avez jamais formulé ces questions pour vous-même explicitement. Il en va de même pour les problèmes: je ne mentionne mes problèmes que si j'y ai au moins trouvé un début de solution. Je ne les évoque pas pour me plaindre et obtenir de la pitié, mais pour aider les autres et moi-même.
Alors pourquoi ai-je écrit ce blog?
1) Pour passer le temps
Je suis préretraité, je n'ai pas de compagne et je suis seul dans l'appartement 95% du temps. Afin de ne jamais m'ennuyer, j'ai préparé une liste d'activités pour moi-même sur l'ordinateur. J'agis avec ces priorités:
1) Les activités que je dois faire ou qui m'ont été imposées.
2) Les activités que j'aime faire le plus (et bloguer en fait partie).
3) Toutes les autres activités.
2) Pour m'exprimer
Le besoin de s'exprimer est fondamental chez l'homme. Si nous n'exprimons pas ce que nous ressentons et pensons, que ce soit par écrit comme je le fais ici ou oralement, alors nos pensées ne sont pas utiles. Elles restent vagues au plus profond de nos âmes. Le résultat est que nous agissons par instinct, par nos pensées du moment présent, et laissons les autres réfléchir et décider pour nous.
J'aborderai ici la question: quand est-ce que j'écris? La réponse est: quand j'ai quelque chose à dire qui me semble digne d'être publié dans un billet. Je ne mets jamais à ma table de travail en pensant: «Qu'est-ce que je vais bien écrire aujourd'hui?», parce que c'est une recette éprouvée pour écrire un mauvais article. Parfois, des semaines passent, pendant lesquelles je n'écris rien, et je vis même avec le sentiment que mon blog est terminé et que je n'ai plus rien à écrire. Mais l'expérience m'a appris, et je travaille sur mon blog depuis plus d'un an, que de nouveaux sujets surgissent toujours sur lesquels je n'étais pas conscient que je réfléchissais.
3) Me faire des amis
J'ai remarqué que lorsque je m'exprime, je me comprends mieux, et par voie de conséquence, je comprends mieux les autres, et donc les autres, qu'ils soient des amis ou des adversaires, me comprennent mieux. Ce n'est pas par pour rien que Socrate répétait sans cesse la phrase: «Connais-toi toi-même!
4) Peut-être, pour devenir connu
J'avoue que j'ai aussi de telles pensées. J'aime recevoir des likes et des commentaires positifs sur ce que j'ai écrit. Mais la notoriété est une récompense que nous recevons pour notre travail acharné, et elle ne doit pas être une fin en soi, et être connu a non seulement des avantages, mais aussi des inconvénients. Prenez, par exemple, les célébrités. Je me surprends parfois à en être jaloux, mais quand je creuse un peu plus, je n'ai rien à leur envier. Leur vie privée, leurs secrets et les erreurs qu'ils ont commis dans le passé sont étalés au grand jour. J'ai lu une fois: "Les célébrités sont des gens qui font des pieds et des mains pour que les gens les reconnaissent dans la rue, et quand ce moment arrive enfin, portent des lunettes noires pour qu'on ne les reconnaisse plus."
5) Apprendre des opinions et des expériences différentes sur les questions que j'ai soulevées.
Dans ce blog, je présente certains problèmes, ainsi que les solutions que je leur ai trouvées. Par ailleurs, j'exprime mes opinions et je suis très intéressé par entendre celles des autres, qu'ils soient d'accord ou non avec moi. Je souhaite également qu'ils complètent mes connaissances et corrigent d'éventuelles inexactitudes dans ce que j'ai écrit.
Pour cela, je suis un peu déçu pour l'instant. En effet, j'ai eu beaucoup de retours sympathiques de la part des personnes avec lesquelles j'étais en contact et à qui j'ai présenté ce blog. J'ai également reçu des commentaires favorables sur Facebook, et beaucoup se sont inscrits sur le blog, mais presque personne ne m'a envoyé de commentaire sur le blog. Peut-être que je suis le responsable: je devrais peut-être ouvrir un forum à l'avenir pour permettre aux lecteurs du blog de répondre et de discuter entre eux.
Pourquoi n'ai-je pas écrit ce blog?
L'argent, par exemple, n'est pas l'une de mes motivations pour écrire ce blog. Au contraire, cela m'a coûté beaucoup de temps et d'argent. Si je trouve un moyen de gagner de l'argent en bloguant à l'avenir, pourquoi pas? Mais ce que j'ai dit de la notoriété est également vrai pour l'argent: c'est un moyen et non une fin en soi. Je peux vous dire que pour écrire ce blog, j'ai parfois effectué des recherches sur Internet avec des mots tels que dépression, anxiété, etc. Je suis souvent tombé sur des pages pleines de textes dont le seul but était de profiter de la détresse des lecteurs, et qui les orientaient vers le téléchargement de pages payantes où il y aurait prétendument une réponse à toutes leurs questions. Mon attitude n'est pas du tout celle-ci: si je travaille sur quelque chose, je demande bien sûr un salaire, mais une fois que celui-ci est fixé, je me donne à fond sans arrière-pensées mesquines et intéressées telles que: "Est-ce que je ne révèle pas trop de choses?" (Parfois, je ne réussis pas dans ce que je fais, mais c'est une autre histoire). C'est ce que les sages ont appelé: "Faire les choses pour la beauté du geste".
J'aime les paroles de la chanson "Donnez-moi" d'Enrico Macias: "Donnez, donnez, donnez, Dieu vous le rendra." À mon avis, celui qui ne fait son travail qu'avec des pensées intéressées fait un mauvais calcul. Je ne sais pas si Dieu nous le rendra comme le disent les paroles de la chanson, ou si c'est tout simplement une question de logique. De nos jours, les gens ont mis à disposition du grand public des services, tels que: des moteurs de recherche, des encyclopédies, de la musique et des réseaux sociaux. Tous ces services sont fournis gratuitement. Et qu'est-il arrivé à ceux qui ont développé et offert ces services? Se sont-ils ruinés? Pas du tout! Ils sont devenus milliardaires!
Pourquoi ai-je tout de même hésité avant d'écrire ce que j'ai écrit?
Je me suis demandé si je ne m'exposais pas trop dans toutes ces confessions et si je ne devenais pas une proie facile pour les méchants qui se moquent des faibles. Je me trompe peut-être, mais mon expérience m'a montré que ce n'était pas le cas: j'ai été ridiculisé précisément lorsque j'ai essayé sans succès de cacher mes faiblesses. Lorsque je les exprime et que j'en parle au grand jour, je gagne l'empathie de ceux qui s'identifient à moi. Et quant aux méchants que j'ai évoqués plus tôt, ils se taisent de peur qu'on ne leur demande de s'exposer eux aussi, ce à quoi ils ne sont en aucun cas préparés.
Quand pourrai-je dire que j'ai atteint mon objectif et que je peux passer à autre chose?
Je ne sais pas. Tant que j'ai des idées d'articles, d'améliorations techniques sur le site et d'activités pour diffuser le blog, je continue.
Passons à des questions plus larges.
La question sur la finalité de mon blog rejoint une question plus générale, que je me suis posée quand j'étais enfant: pourquoi vivons-nous? Si vous lisez ce que j'ai écrit dans le billet "Ma vision de la mort", alors je pense qu'il n'y a rien après la mort (à part le fait que notre âme continue d'influencer les autres âmes). En même temps, malgré toutes les difficultés de la vie, je pense qu'il est logique de vivre la vie, de faire des choses et d'échouer parfois jusqu'à ce que l'on réussisse.
L'expérience de mes 64 ans de vie jusqu'à présent m'a appris qu'il n'y avait pas de réponse univoque et certainement pas de réponse, valable pour tout le monde à la question: "Pourquoi vivons-nous, quand nous savons que nous mourrons de toute façon". La réponse que nous donnons à cette question est différente pour chacun de nous et change avec nous au fil des années, avec nos expériences, avec l'accumulation de nos sentiments et pensées, bref avec notre expérience.
Mais nous devons nous demander à tout moment ce que nous faisons sur terre, ne serait-ce que pour ne pas faire des bêtises. Je n'ai ainsi jamais été tenté par le crime, l'alcool, la drogue. Et j'ai su comment me corriger les erreurs que j'avais commises dans le passé. Certains objectifs sont légitimes, tels que: gagner sa vie décemment d'une profession respectable, être aimé des gens, trouver la femme de sa vie, avoir des enfants et les élever ensuite, devenir célèbre, faire des études, s'amuser. Mais nous devons savoir que personne ne peut tout réaliser et que toutes sortes de personnes (que ce soit quelques individus ou la plupart d'entre elles) réalisent des choses que nous ne faisons pas, ne doit pas nous empêcher d'être heureux.
Sommaire
Dans cet article, je me suis demandé pourquoi j'écrivais ce blog. J'ai discuté de cette question pour moi, et j'espère pour vous, un modèle pour explorer la question: pourquoi faisons-nous quelque chose dans la vie.