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Je pars du principe que les gens m'aiment

Pendant de nombreuses années, je me suis demandé: "Pourquoi les gens me détestent-ils?"


Récemment, j'ai réalisé le mal que je me faisais par le fait même que je me posais cette question: je partais du

principe selon lequel que les gens me détestaient. C'est aberrant et ce n'est tout simplement pas vrai! Les personnes qui entrent en contact avec moi pour la première fois, n'ont a priori aucune raison de me détester. Pour eux, je suis une personne comme n'importe qu'elle autre.


Mais ce mythe, cette fausse hypothèse aboutissait à ce que les gens me détestent en fin de compte. Pourquoi? Parce que cette fausse hypothèse me dictait des pensées et des comportements agressifs et défensifs, qui m'étaient préjudiciables.


J'ai radicalement changé mon point de vue et j'ai remarqué que si je supposais le contraire, à savoir que les gens m'aiment, ici aussi cette hypothèse me dictait des pensées et un comportement corrects, et amenait la plupart des gens à m'aimer!


Un moment! Quand je dis qu'il faut supposer à l'avance que les gens vous aiment, cela ne veut pas dire que c'est nécessairement vrai: il y a bien des gens qui vous détestent, mais même dans ce cas, il est conseillé de les traiter en conséquence, par exemple de les attaquer en retour ou de les ignorer. Loin de moi la pensée naïve que tout le monde il est beau et que tout le monde il est gentil. Je parle simplement de l'hypothèse que nous devons faire au départ.


Mais vous me connaissez. Je n'aime pas utiliser uniquement les abstractions. Par conséquent, je vais donner quelques exemples qui illustrent le type de comportement qu'engendrent le fait de supposer que les gens vous détestent ou vous aiment.


Exemples


- Commençons par un exemple simple de la vie quotidienne. J'étais au supermarché. A la caisse, j'ai remis de l'argent au caissier. Quand il m'a rendu la monnaie, les pièces m'ont échappé et sont tombées par terre. Le caissier s'est énervé et s'est écrié: "Vous ne pouvez pas faire attention à ce que vous faites?"


1) Que se passe-t-il lorsque je suppose que les gens me détestent?


Tel que je me connais de par le passé, mon hypothèse était la suivante: ce caissier m'avait repéré comme une personne maladroite. (Pensée) Donc, soit j'aurais réagis nerveusement (comportement), soit pire encore: j'aurais baissé les yeux timidement. Ce faisant, je l'aurais énervé encore davantage. En ce qui me concerne, j'aurais renforcé en moi l'idée que j'étais une personne maladroite et que les gens me détestaient.


2) Que se passe-t-il quand je suppose que je suis aimé?


J'en conclus que ce caissier est un peu nerveux après une dure journée de travail, et que ça le dérange quand il doit ramasser des pièces qui sont tombées par terre, par exemple. (Moi ou n'importe qui d'autre. Ce n'était pas vraiment dirigé contre moi!) Alors, essayons de l'amadouer: je lui ai souri et lui ai dit: "Ce n'est pas si grave que ça!". Sa réaction a été qu'il m'a souri en retour et m'a même dit: "Passez une bonne journée!"


Deux remarques:

1) Il est bon de faire des bonnes hypothèses, mais encore mieux de les vérifier! Le lendemain, quand je l'ai vu, je lui ai fait un signe de la main et il m'a répondu. Quand je suis arrivé à la caisse, je lui ai demandé: "Comment allez-vous?". Et même, quand il m'a rendu la monnaie, j'ai eu le culot de lui rappeler que la veille, l'argent était tombé de mes mains et je lui ai demandé si cette fois je m'y étais bien pris. Il a répondu avec un sourire: "Oui!".


2) Il y a bien des psychologues qui recommandent ce type de comportement, et donnent de tels conseils: s'excuser parfois, sourire, appeler les gens par leur prénom, leur faire des compliments, etc.


Je suis d'accord et pas d'accord avec ces conseils. Il y a des situations dans la vie dans lesquels il convient de s'excuser et d'autres pas. Idem avec les autres types de comportement que j'ai décrits. Et, quand vous souriez parce que vous pensez qu'il faut sourire, à moins que vous ne soyez un acteur professionnel, vous le faites artificiellement, et la personne qui est en face de vous le sent bien. À l'inverse, lorsque vous voulez faire de quelqu'un un ami, vous savez quand et comment vous comporter. Et vous le faites de manière naturelle et convaincante. C'est ce que je voulais dire quand j'ai dit que le fait de supposer que les gens vous aiment vous dicte le bon comportement.


- Deuxième exemple: comment réagir quand on se moque de vous?

Une fois à l'armée, j'étais à la cantine. Quand j'ai sorti mon portefeuille, un soldat m'a dit: "Quel portefeuille ridicule tu as!" Je me suis tout de suite mis en colère et lui ai dit avec hargne: "Qu'est-ce que tu me veux? " Encore une fois, vous pouvez voir que le fait de supposer que les gens me détestaient me dictait un mauvaise comportement. Heureusement, un autre soldat, sympa et qui ne voulait que mon bien, m'a dit: Ce n'est pas comme ça qu'il aurait fallu répondre! Tu aurais dû lui répondre: "Le principal, c'est qu'il y a de l'argent dedans!" (Moquez de vous-même avec celui qui s'est moqué de vous). Quelques jours plus tard, un autre soldat m'a dit: "Quel drôle de portefeuille tu as!" Je lui ai répondu: "Le principal, c'est qu'il y a de l'argent à l'intérieur!" La réponse du soldat a été qu'il a éclaté de rire et m'a répondu: "Exact! L'essentiel est qu'il y ait de l'argent dedans, eh!"


- Un troisième exemple qui illustre que parfois vous ne devez pas essayer de forcer l'affection des gens quand il vous devient clair qu'ils vous détestent:


J'ai travaillé pour une nouvelle entreprise en tant qu'ingénieur logiciel. Il y avait là une sous-directrice qui, dès le premier jour où je l'ai rencontrée, m'a traité de manière hostile.


Encore une fois, en supposant que les gens me détestent, j'ai agi timidement, essayant d'être gentil et poli avec elle. Trop poli! Pensez-vous que cela a servi à grand-chose? Pas du tout! Elle m'a considéré comme quelqu'un de faible et m'a traité encore plus mal!


Alors, quel aurait dû être mon comportement dans ce cas? Il fallait d'abord comprendre la situation: dans ce cas, elle avait vingt ans de plus que moi, elle n'avait pas l'instruction formelle que j'avais, et elle se sentait jalouse, surtout parce-que si mon statut dans la société évoluait, cela mettrait en péril son statut. Ce n'était pas vraiment contre moi! C'était contre tous les jeunes ingénieurs qui avaient été embauchés récemment. La réponse saine des autres jeunes ingénieurs a été de l'ignorer totalement. Si j'avais fait cela, cette femme ne m'aurait pas moins détesté, bien sûr, mais au moins elle m'aurait respecté, alors qu'elle ne le faisait pas avec mon obséquiosité.


Résumé:


J'aimerais entendre vos commentaires sur le sujet. Et des exemples de votre vie.


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