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Comment être un bon élève?

Si vous avez décidé de lire ce post, c’est peut-être que vous vous êtes mis dans la tête ou bien que d’autres vous ont mis dans la tête que vous étiez un « mauvais » élève. Quels autres ? Eh bien vos parents, certains de vos professeurs, vos camarades de classe, … Ils vous ont dit que vous étiez « mauvais » en ça et ça ou mauvais élève tout court : mauvais en maths, en français, mauvais en sport. Et que si vous étiez « mauvais », c’était parce que vous n’étiez pas doués ou bien parce que vous ne travailliez pas assez à l’école.


Si vous êtes comme moi, le fait d’avoir été qualifié de « mauvais élève » vous a bourré de complexes nuisibles, qui vous ont fait du tort pour votre vie entière. Parfois, on vous a sans doute dit également que vous étiez un « bon » élève en ci ou en cela. Je prétends que cela aussi a pu vous faire du tort.


Quand on vous dit que vous êtes un bon élève, cela peut avoir un avantage en cela que, vous considérant comme quelqu’un de doué, d’une part vous êtes fiers de vos succès quand ils arrivent. Quant à vos difficultés (Je me garderai de dire « vos échecs ») ils ne vous découragent nullement, au contraire ils vous stimulent. Quand on vous persuade que vous êtes « mauvais » dans un domaine quelconque, c’est exactement le contraire qui se passe : vous vos découragez trop vite au lieu d’avoir une attitude positive envers ce domaine.


Un exemple : pour ma part, mon père m’a initié aux maths quand j’avais six ans et m’a félicité lorsque j’ai réussi à résoudre les premiers problèmes qu’il m’a soumis. J’en ai déduit que j’étais doué pour les maths. De vous à moi, je ne crois pas que je l’étais nécessairement plus qu’un enfant auquel son père ne l’aurait pas initié. Seulement, le fait d’en être persuadé a créé chez moi une attitude positive pour ce domaine. Quand on me présentait un problème de maths, soit je le résolvais tout de suite et j’étais fier comme un paon, soit je n’arrivais pas à le résoudre du premier coup, et alors je le considérais comme une énigme, un défi à moi-même, et je n’avais de cesse que je la résolve. Je ne comprenais pas ceux qui abandonnaient trop vite en disant : « Les maths, c’est bien trop difficile ! ». Il se passait exactement le contraire pour les matières pour lesquelles, j’avais décidé à tort, une fois pour toutes, aidé en cela par des mauvais professeurs, que j’étais « mauvais », par exemple en gymnastique. Je regarde aujourd’hui les sportifs : ils ont exactement la même relation avec les sports que celle que j’avais avec les maths : ils sont fiers de faire partager leurs succès avec leurs parents et leurs amis. Quand ils n’arrivent pas à battre des records du premier coup, ils prennent la décision de s’entraîner, ce qu’ils font avec plaisir et passion, ils s’inscrivent à une salle de musculation. Ils s’améliorent sans cesse, comme ça a été mon cas pour les maths, et c’est un cercle vertueux. Par contre, quand tous les professeurs de gymnastique que j’ai connus (à l’exception d’un seul quand j’avais dix ans) se moquaient de moi et allaient même jusqu’à me détester, ils ancraient définitivement chez moi l’idée, sans doute fausse au départ, que non seulement j’étais mauvais en gymnastique et que je le serai toujours, mais aussi que j’étais trop paresseux pour obtenir, ne serait-ce que des résultats moyens.


Une note au passage : c’est facile, aussi bien pour un professeur de mathématiques que de gymnastique, d’avoir de bons élèves, s’ils sont doués, tout en se déchargeant de leur devoir de compréhension et de pédagogie vis à vis des élèves moins doués. Personnellement, j’ai plus d’admiration pour les professeurs, qui réussissent le mieux à faire faire des progrès à leurs élèves les moins doués.


Je disais avant que lorsque vous avez été étiqueté comme un « bon » élève en ci ou en cela, cela aussi a pu vous faire du tort. Chez beaucoup d’entre nous, ça peut nous rendre prétentieux et méprisants vis-à-vis de ceux qui ne sont pas aussi doués que nous. Mais également, ça peut nous rendre déprimés, envieux et suffisants le jour, qui arrive fatalement où l’on rencontre meilleur que nous.


Comme je le disais dans d’autres posts, il ne faut pas nous comparer aux autres, ce qui peut nous rendre prétentieux si cette comparaison tourne à notre avantage, et déprimés dans le cas contraire. Ce qu’il faut c’est nous comparer à nous-mêmes : s’efforcer d’être meilleurs aujourd’hui qu’hier et demain qu’aujourd’hui.


Qu’est-ce que je propose pour remédier à tout cela ?


Je crois que le système de notation nous cause beaucoup de tort : il conduit nos professeurs et nous-mêmes à nous considérer comme de « bons » ou de « mauvais » élèves en fonction de nos résultats. Je ne dis pas qu’il faut supprimer carrément les notes : en tant qu’adulte, qui étudie en ce moments pas mal de sujets, je suis très intéressé de savoir quelles notes j’obtiens aux différents tests. Ça me permet de situer mon niveau. Mais ce que je demande à mes professeurs (et à moi-même…), c’est d’être les premiers à comprendre mes difficultés quand j’en ai, de m’aider à les surmonter, et de m’encourager pour tous les progrès que je fais, et ce à tous les niveaux.



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