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Comment suis-je sorti de la dépression et ai donné un sens à ma vie?

Je suis maintenant à la retraite, mais quand je travaillais, je ne savais pas quoi faire de mon temps libre. Je me disais des choses telles que: "ma tête est vide", "rien ne m'intéresse", "je suis trop fatigué".


Je ne travaille plus depuis fin 2005. Pendant les premières années, je ne faisais rien, et en gros, je partageais mon temps entre les visites chez le médecin, la télévision ... et le lit! A part le sommeil nocturne, je faisais de longues siestes. Tout cela m'a conduit à l'ennui, au désespoir, et à la dépression. Je disais à ma psychologue: "Je n'ai pas l'intention de me suicider, mais j'attends maintenant passivement la mort".


Aujourd'hui ma situation s'est beaucoup améliorée: j'ai des amis, un club, une classe de chorale, des cours de philosophie, l'étude de l'anglais et la rédaction de ce blog. Mais il m'a fallu des années pour me trouver.


Alors, comment suis-je sorti de la dépression et comment suis-je passé d'une personne qui ne faisait rien à celle d'une personne active?


Tout d'abord, ce qui n'a pas aidé:


Je suis parvenu à la conclusion que les médicaments n'aidaient pas, ni pour la dépression ni pour l'anxiété. (Je précise ici que je n'ai pas de formation médicale, je ne parle que sur la base de mon expérience). J'ai essayé, et cela n'a pas aidé.


Pourquoi cela n'a pas aidé?


Parce que ma dépression découlait alors d'une série de problèmes: j'étais timide et associable, je manquais de confiance en moi, je vivais loin de la famille, qui était restée en Israël alors que j'étais parti pour la France, j'avais vécu une tragédie familiale: ma cousine bien-aimée s'était suicidée, j'avais été licencié de mon travail plusieurs fois consécutives, je n'avais pas d'amis et n'avais pas la faculté de m'en faire, pas de petite amie non plus. Alors dites-moi: à quoi m'aurait servi ici le traitement médicamenteux?!


Les médicaments ne peuvent qu'éliminer les symptômes de la dépression (tristesse, fatigue, anxiété, désir de se suicider), mais ils ne résolvent pas les problèmes. De plus, un mauvais dosage des médicaments vous met dans une euphorie, qui vous fait vous comporter anormalement. Il y a ceux qui dépensent sans compter. Je n'avais pas cela, mais quand je prenais des médicaments, il m'arrivait d'aborder les gens dans la rue, de proposer à mon patron des "réformes" dans mon travail qui me paraissaient géniales, mais pour mes collègues je passais pour un fou. Et comment le psychiatre réagissait-il selon vous? En reconnaissant qu'il s'était trompé? Pas du tout! Il m'a affirmé que le dosage était incorrect! Que j'étais passé de la dépression à l'état de manie. (Au fait, je payais le psychiatre tant que le traitement se poursuivait, si vous voyez ce que je veux dire...).


A la fin, j'ai décidé que je ne prendrais plus jamais ce genre de médicaments! Rétrospectivement, quand je pense aux problèmes que j'avais: tous ceux qui pouvaient trouver une solution ont été résolus, et aujourd'hui je ne suis plus déprimé à cause d'eux! Encore une fois, je ne suis pas un professionnel, mais mon avis est que les médicaments peuvent atténuer une réponse à un problème spécifique, comme le décès d'un être cher, ou une saison froide (on connait la dépression saisonnière dans les pays scandinaves), mais ne peuvent pas résoudre les problèmes des dépressifs chroniques. Ils créent une dépendance psychologique et physique et sont même nuisibles pour le patient!


Alors qu'est-ce qui m'a aidé?


1) Tout d'abord, moi-même.


Les religieux disent que le Seigneur peut vous aider, mais il ne le fera pas si vous n'y mettez pas du vôtre. En français, on dit: "Aide-toi, le ciel t'aidera!".


En ce qui concerne ma dépression récente, J'ai analysé les causes de ma dépression, qui étaient un peu différentes des causes d'il y a 30 ans, ne serait-ce que parce qu'alors j'avais 30 ans alors qu'aujourd'hui j'en ai 63. J'ai réfléchi à comment je pouvais les résoudre, et dans le cas où ces problèmes ne pouvaient pas être résolus, comment apprendre à vivre avec. Je n'ai pas accepté le verdict de maladie mentale et voilà tout!


Bon nombre de patients ne luttent pas vraiment contre la maladie. Ils pensent que la maladie mentale ne peut être guérie (ni même s'atténuer), et se contentent de se plaindre sur leur état (J'ai fait cela bien sûr). Ou pire, opter pour des "solutions" comme l'alcool, la drogue ou le suicide (cela, je ne l'ai pas fait).


J'ai osé parler à mes proches et d'abord et avant tout à ma famille de mes problèmes. Notez bien ceci: parler ne signifie pas les harceler en se lamentant continuellement et en disant constamment les mêmes choses. Cela signifie:


- Parler une fois d'un problème précis qui nous préoccupe.

- De le faire avec plusieurs personnes différentes.

- De comparer les réponses.

- D'accepter ou rejeter ce qu'ils disent.

- D'en tirer les conclusions.

- Et lorsque vous pensez à un autre problème, répéter ce processus.


Il faut sérialiser les problèmes: en isoler un en faisant abstraction des autres. Exemple: je me suis demandé si j'étais fou parce que lorsque je suis seul avec moi-même (ce qui est le cas dans 99% de mon temps), je pense à des bêtises. Alors j'ai osé demander à mes proches: "A quoi pensez-vous quand vous êtes seul avec vous-même?" (Ceci, et non pas des plaintes vagues comme: je suis triste, je suis déprimé, j'en ai marre de la vie).


2) J'ai été aidé par les autres


Comme je le disais, mes proches m'ont beaucoup aidé. Ma psychologue aussi: elle a brisé les mythes que je m'étais forgés, et m'a redonné confiance en moi. Par exemple en ce qui concerne mes problèmes sociaux, le paradoxe est que d'une part je ne faisais pas attention aux situations dans lesquelles je blessais involontairement la sensibilité des autres. Et d'un autre côté par timidité, je ne me défendais pas contre les agressions des autres et je ne me défendais pas, alors qu'il aurait été parfaitement légitime de ma part de le faire.


3) L'écriture de ce blog (journal)


Enfin, l'écriture de ce blog m'a beaucoup aidé! Et voilà comment cela s'est passé: parfois, j'écrivais des choses pour moi-même sur WhatsApp en préparation de ma rencontre avec la psychologue. J'ai remarqué qu'il était bon de formuler des problèmes au lieu de les laisser confus dans mon esprit.


Un jour, ma psychologue bien-aimé m'a dit: pourquoi ne pas écrire un journal? La vérité est que j'avais essayé de le faire quand j'avais 20 ans, et j'avais très vite arrêté, parce que j'avais honte de ce que j'avais écrit.


Mais maintenant, j'ai trouvé une parade à cela. La solution est tout simplement de partager ce que j'écris avec mes proches: mes thérapeutes et ma famille. Parce que quand vous savez que vous ce que vous écrivez dans votre journal sera lu par d'autres, vous écrivez complètement différemment que lorsque vous écrivez pour vous-même; d'autre part, vous obtenez une réponse aux questions que vous vous étiez posées. Parmi les membres de ma famille, il y avait ma nièce Michal, dont le métier est précisément d'aider les gens, et d'écrire des blogs. Elle a proposé de m'aider à écrire mon blog. Au fait, je vous recommande vivement de lire son site.


Alors, comment remplir nos vies de contenu?


J'avoue au juste que je n'en n'ai pas la moindre idée! Sinon je l'aurais fait il y a longtemps! Je raconte seulement mon histoire: comment j'ai rempli ma vie de contenu, alors que je ne savais pas à l'avance ce que j'allais faire. Il est donc très possible que j'ai commis des erreurs.


Donc, comme je le disais, ma vie est aujourd'hui pleine de contenu. Mais j'ai encore des pensées tristes dans la tête telles que: le site ne réussira pas, je serai aussi fatigué et paresseux qu'avant, etc.


Je serais donc heureux que vous partagiez avec moi votre expérience et la réponse à la question: "Comment remplissons-nous nos vies de contenu?" Vous pouvez écrire dans les commentaires ci-dessous.


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